LA MAISON GERBEAUD
L’HISTOIRE DE LA PÂTISSERIE GERBEAUD
La maison Gerbeaud, contrairement à ce que pensent les gens, n’a pas été fondée par Monsieur Gerbeaud, mais par Monsieur Henrik Kugler en 1858. Kugler était le fils d’une dynastie de pâtissiers, un passionné qui a fait ses études dans plusieurs grandes maisons à l’étranger dont à Paris. La confiserie, sous la gestion de son père, est devenue le lieu de rencontre de la haute société juste après l’Opéra, à Budapest.
Elle était fréquentée par des politiciens comme le comte Gyula Andrássy ou le comte Jenő Zichy. Par exemple, l’établissement organisait régulièrement des fêtes à l’occasion du retour de Beuyruth de Ferenc Liszt ; le père de la technique pianistique moderne et du récital. Pour pouvoir accueillir les clients prestigieux en toute discrétion, Gerbeaud a fait construire Le Petit Salon. Il est même arrivé que les maisons des roi étrangers commandent des gâteaux chez Kugler.
Kugler, parce qu’il n’avait pas d’héritiers, après avoir pris sa retraite a vendu la maison à son socié, Emil Gerbeaud. Gerbeaud est né à Génève et a beaucoup voyagé pour pouvoir perfectionner son savoir-faire. Il est aussi issu d’une famille de pâtissiers. Il s’est marié avec la fille d’un chocolatier français, Ester Ramseyer. Gerbeaud était un entrepreneur qui a sans cesse cherché les challenges, les nouveautés et il a inventé des produits qui sont encore vendus en Hongrie. La maison Gerbeaud a toujours accueilli des étudiants étrangers venus pour apprendre les gestes et l’exigence de cette maison. Au total, il y avait 150 employés.
Gerbeaud a aussi toujours fait attention à de petits détails comme l’apparence. La décoration des gâteaux et ses emballages étaient très appréciés par les clients qui grâce à ça se sentaient des clients privilégiés.
Gerbeaud n’était pas seulement respecté en Hongrie, mais aussi dans d’autres pays d’Europe. Il était par exemple membre du jury à l’exposition universelle de 1900 et il a reçu la Légion d’Honneur française.
Pendant les deux guerres mondiales, la confiserie a continué à exister sous d’autres noms, mais l’immeuble a été rénové et a repris son nom Gerbeaud en 1984.
GERBEAUD AUJOURD’HUI
De nos jours, la maison Gerbeaud propose non seulement des gourmandises, mais elle possède également une brasserie artisanale, un restaurant Gerbeaud et un restaurant haut de gamme qui s’appelle Onyx.
Même si vous n’avez pas envie de vous arrêter pour une pause café, cela vaut quand même la peine de jeter un œil à l’immeuble et aux salons à l’intérieur. Gerbeaud a dépensé une vraie fortune pour la construction de ce bâtiment et pour sa décoration. Vous trouverez même aujourd’hui un tableau de Gustave Moreau (1893), acheté lors de l’exposition universelle, dans le salon rouge.
Il y a un gâteau qui, par la suite, a été baptisé Gerbeaud. On le prononce comme Gerbeaud, mais vous allez le voir écrit comme ça : Zserbo. 😉 C’est un gâteau au chocolat et aux noix. Les vraies grand-mères hongroises y ajoutent aussi de la confiture d’abricot. Nous avons l’habitude de préparer le Zserbo pour la fête de Noël, mais vous le trouverez dans la plupart des pâtisseries même hors saison.
Nouveauté :
La maison Gerbeaud vient de présenter un nouveau centre culinaire, le Émile à Buda. Il s’est installé dans une ancienne résidence bourgeoise construite en 1921. Le cadre est extrêmement chic; un mélange de style ancien et très moderne, cosy. Il y a une cuisine ouverte, un jardin très zen et les plats sont sophistiqués. Voir la présentation de lieu